Anne de Larminat Artiste Peintre
Croire avec son coeur
En 2016, j’ai décidé de vivre le temps liturgique du mercredi des Cendres jusqu’à Pâques dans une immersion spirituelle, méditative et créative.
En ma qualité de femme, de mère et d’artiste j’ai prié et médité sur chaque temps fort de l’Evangile puis peint en temps réel, c’est à dire durant deux mois et demi, au fur et à mesure des dimanches et de la semaine sainte une toile pour chacun. J’ai cherché également autour des questions soulevées différents documents émis par des religieux ou des laïcs puis avant chaque toile j’ai lâché prise, au sens du jeûne et du vide pour laisser toute la place à la présence Divine et aboutir à l’éclosion de l’œuvre.
Ce fut une Aventure incroyable autant sur le chemin de la Foi qui fut une révélation que sur la réalisation artistique : 20M2 de toile en tout !
Le 5 juillet 2023 ce chemin de foi est accueilli définitivement sur les murs de l'église de St Barthélemy à LAUZERTE dans le Quercy(82), 4ème village de France ,classé monument historique, halte sur les CHEMINS de St JACQUES de COMPOSTELLE.
Mercredi des CENDRES Evangile : St Matthieu 6, 1-6. 16-18Je retiens trois verbes : -Jeûner - Prier -Partager
Le jeûne, il faut le dire dans ma « connaissance enfantine », c’était se priver de nourriture et le fait
de manger du poisson le vendredi ! C’est alors que je découvre un autre sens dans ma vie d’adulte :
faire de la place, du vide pour une autre nourriture, la parole de Dieu. Avoir faim pour s’en
imprégner.
La prière: Comment le proposer en peinture sans « imposer » tant c’est personnel ? Montrer des
personnes de tous âges comme dans la vie de tous les jours.
Le partage : l’ « aumône » c’est aussi bien donner que recevoir dans l’Evangile: l’un n’existe pas sans
l’autre : c’est le partage dans l’Amour. C’est aussi donner sans attendre un retour
Je choisis une composition en 3 volets en partant du haut vers le bas montrant un lieu de prières où sontréunies diverses personnes venues se nourrir de la parole de Dieu, puis l’échange et enfin l’aumône
entre l’enfant et la personne assise ; la vie sourit à travers le couple d’amoureux.
Le fil directeur est la couleur gris clair, celle de la cendre ; la lumière, jaune pâle, telle un chemin qui
traverse la toile.
LES TENTATIONS
1er dimanche de carême Evangile : St Luc 4, 1-13.
Dans cet évangile, après que Jésus ait passé quarante jours dans le désert sans manger, le diable c’està dire le diviseur, continue et essaie par trois fois de le tenter. Ces tentations abordent la question de
la toute puissance de l’homme à vouloir construire son bonheur tout seul par le biais de la
consommation, du pouvoir, de la sécurisation.
Quel sujet brûlant d’actualité !
Les premières idées de représentations ne m’ont pas manqué tant notre société en est pourvue...sont
venues s’agglutiner dans mon cerveau des images « laides et désespérément tristes »de toutes sortes
d’abus.
Pourtant, cela ne me convenait pas, comme représentation, car j’avais le sentiment de tomber dans le
jugement négatif, et cela je n’en voulais pas. Qui suis-je pour me permettre cela ?
J’ai pensé que je pouvais réfléchir sur ce sujet en adoptant une autre démarche que celle de pointer
les tentations uniquement du doigt en dénonçant la laideur humaine.
Ce fut un tableau plus abstrait et symbolique qui me vint à l’esprit. J’ai pris alors un beau rouge vif,tellement gourmand... comme tout ce qui nous tente ... parce que c’est ça au départ la tentation sinon
personne n’y succomberait. Puis, s’installent peu à peu des barreaux de prison après la griserie...Nous
étouffons, notre liberté s’amoindrit, nous sommes domestiqués. Cependant les barreaux peuvent
s’écarter, et nous pouvons y remédier par nos choix d’Homme libre.
Alors, j’ai peint à la fin un carré blanc représentant notre moi profond qui peut choisir de cheminer ou
non vers la lumière.
J’ai éprouvé un formidable espoir en pensant que chaque jour j’ai la liberté d’agir et de choisir detendre vers l’amour inconditionnel en suivant le Christ, en commençant très concrètement par les
choses les plus simples et par le vivre avec les personnes de mon entourage proche.
LA TRANSFIGURATION
2ème dimanche de carême Evangile : ST Luc 9, 28-36.
Avant toute chose comment montrer picturalement que l’Evangile n’est pas qu’une « histoire »vieille de 2000 ans ?
En choisissant des repères lisibles au XXI ème siècle, je tente de rendre claire l’actualité de la parole
d’Evangile. Ainsi prendre le parti de représenter le Christ cheveux courts, vêtu d’une chemise
blanche et d’un pantalon ; ni tunique ni cheveux longs qui sont les représentations d’autrefois ; tout
en gardant bien sûr la beauté et la vigueur de sa jeunesse.
Egalement par l’exigence d’une représentation « vivante » : un modèle masculin, Pascal B m’offre deposer dans mon atelier ; la joie m’envahit en découvrant que Pascal est animé d’une grande
spiritualité ...
En parallèle, je découvre dans le préambule d’un des romans de Barjavel Jour de Feu, des questions
similaires et des choix artistiques assumés.
Clin d’œil fortifiant !
Trois scènes en une : Jésus en haut de la montagne prie, trois apôtres en bas, Pierre, Jean et Jacques
sont accablés de sommeil mais ils se tiennent éveillés quand même. Ils vont vivre une expérience
mystique...En effet, il se passe quelque chose d’extraordinaire, troisième « plan » : les deux
prophètes, Moïse et Elie parlent à Jésus ; le visage de ce dernier est rayonnant de lumière ainsi que
son vêtement ! Les apôtres voient la gloire de Jésus, Fils de Dieu dissimulée sous des traits humains,
ainsi que celle de Moïse et d’Elie qui devaient revenir pour annoncer le Messie ! Par la suite ils sont
enveloppés d’une nuée, ils sont effrayés (peur de l’inconnu ?) et entendent la voix de Dieu sans le voir
: " celui-ci est mon fils élu : écoutez-le " Les apôtres ont vu la gloire de Jésus car tout le rayonnement
de Dieu se manifeste en lui et ils ont également vu les deux prophètes s’entretenir avec lui .
J’ai représenté Moïse, âgé, protecteur et tendre, tenant les tables de la Loi ; Elie, plus jeune et les mainsjointes. Jésus, de la beauté qui se révèle à ceux qui regardent d’un amour inconditionnel: éblouissant de
lumière, ses bras repliés sur son cœur. Et pour marquer les différentes attitudes des apôtres, comme ils
sont trois, j’ai illustré à travers l’un la fatigue, le deuxième l’effroi et le troisième la vision de la gloire de
Jésus. Ils sont dans la nuée en opposition avec la lumière glorieuse car ils ne comprennent pas ce que
cela signifie, tout comme nous qui sommes souvent perdus si nous n’allons pas plus loin que les
apparences de la Vie.
La transfiguration est un encouragement sur la voie qui mène à Pâques, où des choses à la fois
effrayantes et extraordinaires vont se passer. Jésus nous permet de voir au-delà des apparences. Pour
marquer cet événement le prêtre porte une étole de couleur or. Les apôtres ont vu la gloire de Jésus et les
deux prophètes s’entretenir avec lui ; en revanche ils n’ont pas vu Dieu, ils l’ont entendu. .Tout le
rayonnement de Dieu se manifeste en lui. Dans le corps de ce Fils bien aimé, je peux contempler ma
propre glorification qui est l’œuvre quotidienne de sa grâce .Je peux écouter la voix de mon moi profond
qui mes relie à Dieu en suivant l’exemple du Christ.
LA PARABOLE DU FIGUIER
3ème dimanche de carême Evangile : St Luc 13, 1-9.
Cette fois il s’agit d’une parabole : nous découvrons une action de Dieu et l’attitude des hommes.Ici, c’est l’histoire d’un figuier tout sec qui ne donne pas de fruits. Le Seigneur voudrait bien
pourtant en recueillir auprès de son peuple d’Israël. Lorsque le propriétaire va pour le couper, le
vigneron lui demande d’attendre encore un peu .Ce « christ vigneron » est en route pour Jérusalem,
il va dire comme Dieu n’est qu’amour et miséricorde.
Quel sens donner aujourd’hui à cette parabole ? A quelle conversion sommes-nous appelés ? Jeremarque au passage comme le vigneron « bêche » et met du fumier au pied de l’arbre sec. Comme il
prend soin de l’arbre qui occupe une terre sans rien produire...
Je choisis de peindre un paysage toscan pour la douceur paradisiaque de cette région ; au premier planun figuier volontairement disproportionné, courbant l’échine.
Ce bois sec, c’est nous tous, souvent pétris de méchanceté et de contradictions ; puis une « boule
de miséricorde » semant ses « pétales » sur la terre, patiente comme l’est le Seigneur attendant que
l’Homme ouvre son cœur pour porter du fruit. Tout autour du figuier les couleurs des sillons rappellent
celles de la boule de miséricorde : violet pour le pardon, jaune pour la joie, rose pour le cœur, vert pour
l’espérance. A l’Homme « d’écouter » le Seigneur, puis d’agir.
J’aurais pu intituler ce tableau : « Comme le Seigneur est patient ! »
LA FEMME ADULTERE
5ème dimanche de carême Evangile : St Jean 8, 1-11.
Pour ce tableau ce fut un jaillissement ! J’ai pris tout le jaune qui restait sur ma palette, du bleu et toutest allé très vite ; la scène est simple : est abordée la question du jugement, de la condamnation.
A main levée sur un chemin central de lumière puis bleuté, suggérer à gauche, la vague déferlante del’oppression ; je prends les couleurs « sombres » de ma palette afin de dessiner visages grimaçants et
pierres. Puis le sujet central, une femme cherche à se protéger des coups et reçoit de plein fouet la
tendresse de Jésus ; son visage porte des éclats de lumière: elle peut tout affronter désormais.
J’ai pensé aux femmes tondues et traînées sur la place publique à la libération ...
Jésus lui tend la main et l’invite à se relever. Il ne condamne pas, bien au contraire, il sauve ceux qui
sont perdus.
Et ce que j’ai découvert c’est une fois de plus l’amour infini de Jésus permettant aux hommes qui lui
tendent un piège de changer d’attitude sans les humilier...
« Que celui qui n’a jamais pêché lui jette la première pierre... »
Ceux-là, je les suggère en marche, en haut du chemin, en bleu et blanc, de dos.
LES RAMEAUX
6éme dimanche Evangile St Marc 11, 1-10.
Ce dimanche ouvre la SEMAINE SAINTE
C’est l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem. Honnêtement peindre Jésus, juché sur un âne, lesbranches de palmiers agitées par la foule en liesse...aurait été un « pensum »car cette scène ne m’a
pas permis jusqu’ici de trouver un sens actuel à l’Evangile.
Alors que peindre ?! J’ai trouvé un peu plus loin cette phrase prononcée par Jésus : « C’est chez toi
que je veux aller » et ai retenu le fait que Jésus a demandé à ce que l’on aille lui chercher
un simple petit âne pour monture; c’est un drôle de roi qui est là où on ne l’attend pas... Quel estdonc ce royaume à venir ?
Symboliser tout de même l’entrée de Jésus, ce curieux Roi. J’utilise une seule couleur pour marquerl’humilité de ce Roi si différent des autres rois.
Je peins un battant de porte ouvert, une grande lumière qui entre dans cette maison, un vase contenantdu buis. « La maison » de celui qui accueille Jésus, la lumière « royale » et le buis symbolisant la vie qui
renaît après la mor
Jeudi de la Semaine sainte : LA CENE Evangile St Jean 13,1-15. Première lettre aux Corinthiens 11, 23-26.
C’est le dernier repas que Jésus prend avec ses disciples. Au cours de celui-ci, il dira en prenant dupain : " Ceci est mon corps, faites cela en mémoire de moi. " De même avec une coupe remplie de vin
: " Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang..."A la messe, le prêtre prononce les mêmes
paroles, le Christ est présent dans le pain et le vin.
Combien de fois cette « scène » a t-elle été représentée ?! Comment ne pas penser au chef- d’œuvre deLéonard de Vinci...inimaginable de peindre le même sujet.
Pourtant je veux poursuivre cette Aventure ... et un petit atout quand même se profile, le format que
j’utilise ! A ma connaissance je ne crois pas que le sujet ait été représenté ainsi.
Je peins le Christ de dos car aujourd’hui c’est le prêtre qui prononce ces paroles et privilégier un visage
plutôt qu’un autre ne m’a pas paru souhaitable. Puis je trace un chemin de table pour suggérer une
table et pose trois coupes de raisins symbolisant la Trinité.
Je souhaite intégrer aussi le message livré à travers l’action du lavement des pieds. Je remplace les
apôtres du temps de Jésus par des saints qui au cours des siècles ont ardemment suivi et servi le Christ.
Je demande à des personnes qui vivent leur foi quelles sont les figures qui les ont aidées sur leur route,
cherche de mon côté et retiens :
-François d’Assise (13ème) pour son changement radical de vie et sa douceur infinie.
-Thérèse de Lisieux (19ème) la « petite voix » toute droite pour aller à Dieu, un chemin praticable pour
tous dans l’absolue confiance.
-Teilhard de Chardin (20ème) géologue qui a voulu montrer l’enracinement de l’humanité dans
l’histoire de l’univers et de la vie.
-Marthe Robin (20ème) confrontée à l’épreuve de la souffrance, elle n’a cessé de diffuser un message
universel d’espérance sur tous les continents, de son lit.
-Mère Térésa (20ème) si joyeuse, au service des plus pauvres.
-Daniel Brottier (20ème) missionnaire spiritain ; a créé pour les orphelins la fondation des Apprentis
d’Auteuil.
-Saint Augustin (354 après JC) « Crois pour comprendre » « Les temps sont mauvais ? Soyons bons etles temps seront bons, car nous sommes le temps. »
-Pascal (17ème) « Celui qui passe l’homme sans le détruire c’est le
Christ »
-Charles de Foucauld (20ème) Après une vie dissolue deviendra ermite. Un cœur brûlant. « Mon Père jem ‘abandonne à toi... »
-Bernadette Soubirous (19ème) Humble jeune fille à qui apparaîtra la Sainte Vierge plusieurs fois.
-Vincent de Paul (17ème) Patron de toutes les œuvres charitables. Quelle bonté dans son regard.
Et Judas ?! Intéressant de chercher comment il a été représenté au fil du temps. Je garde une dessymboliques de le placer à la gauche du Christ, la
place du cœur, parce que c’est notre part misérable à tous, et que le Christ malgré tout nous aime
infiniment jusqu’à nous offrir sa vie. La part misérable je la vois à travers l’orgueil. Penser que nous
nous suffisons à nous-mêmes...que nous pouvons tout...et je le dessine ainsi : un œil dans un triangle
sur le col de sa chemise. C’est le seul qui ne regarde pas le Christ.
Le bleu en arrière plan afin de suggérer l’atemporalité et donc l’actualité permanente de la Cène.Vendredi de la semaine sainte LA CROIX GLORIEUSE ou Le Christ venu nous sauver Evangile St Jean18, 1à 19,42.
C’est le tableau incontournable ...qui résumera tout. Je le sais depuis le départ de l’Aventure et pasun jour où je n’y ai réfléchi et ébauché un croquis.
Pascal B., qui s’est proposé de poser, viendra plusieurs fois à l’atelier, car je souhaite que le Christ
soit le plus vivant possible afin de rappeler qu’il ne s’agit pas d’une " histoire ". Son recueillement
m’aidera beaucoup et je l’en remercie encore.
Est-il besoin de raconter la passion du Christ du Mont des Oliviers au Golgotha ? C’est quand mêmeincroyable de mourir comme le pire des assassins, dans des souffrances terribles, au nom de l’Amour le
plus fou. Voila pourquoi je décide sans hésiter que ce sera une croix glorieuse : seul l’Amour
inconditionnel donne un sens à cette atroce crucifixion.
A travers plusieurs textes je cherche un sens de la verticalité et de l’horizontalité qui me parle. En bas dela verticalité, aux pieds de Jésus, je suggère l’humanité de dos ; à la même échelle la Vierge Marie, Jean
et Madeleine, le cœur baigné de larmes ; puis le Christ, en gros plan, sculptural, visage tourné vers son
Père jusqu’à son dernier souffle de vie.
Je pense à ses paroles en peignant son visage: " Père je remets mon esprit entre tes mains." Ses bras,ouverts bien que crucifiés, nous montrent tout l’Amour qu’il nous offre, ainsi que ses mains tendues,
qu’un grand cercle de lumière prolonge.
L’Eucharistie, aujourd’hui. Il a fallu peindre les clous et les épines ; j’ai pleuré....et demandé pardon.
Enfin l’arrière plan. Comme je l’ai dit au départ je ne souhaitais pas représenter le Golgotha, un crâne
au pied de la croix...
J’ai repris la lecture des premières lignes de la Bible à savoir les versets 1 et 2 de la Genèse : " Aucommencement Dieu créa le ciel et la terre. La terre était informe et vide ; il y avait des ténèbres à la
surface de l’abîme, mais l’Esprit de Dieu planait au - dessus des eaux. "
L’écho résonna avec l’évangile de st Luc 23,44. « Il y eut des ténèbres sur toute la terre jusqu’à la
neuvième heure. »
Samedi saint LE SILENCE
Jésus est au tombeau. Un grand silence... La peine immense... Le vide...
Une larme de sang coule sur le visage du Christ crucifié, l’Homme est affreusement seul, il est voûté, il a
froid. J’utilise la technique des glacis et de la grisaille.
Pourtant il y a un faible halo de lumière derrière son dos : silence de l’Espérance qui attend.
Curieusement j’ai peint ce tableau le premier avant même celui des Cendres...sans doute pour les
techniques qui requièrent plus de temps de séchage ? Mais pas que...
LA VIGILE PASCALE
La lumière du cierge pascal se répand de cierge en cierge... Semblables à des étoiles dans le ciel.L’annonce de la résurrection est acclamée, lumière du Christ, qu’éclate partout la joie dans le monde !
Et toujours l’écho de la Genèse verset 3 : " Dieu dit : Que la lumière soit ! Et la lumière fut. "LE ROYAUME DE LA PAIX RETROUVEE
Que peindre au terme de cette Aventure ?
En rester à la lumière de l’annonce de la résurrection ? Frustrant pour notre curiosité humaine...
Représenter une image du Christ nimbé de lumière, les apôtres allant dire la Bonne nouvelle ?
Par ailleurs tant d’interrogations se bousculent dans ma tête : « Est-ce bien vrai que nous ressusciterons
avec notre chair aussi ? Et la Vie éternelle comment sera t-elle ? Je voudrais bien trouver des réponses...
Je pense au fameux pari de Pascal. Puis je lâche prise, je m’abandonne : « Heureux celui qui croit sans
avoir vu. »
Alors j’ai ouvert la Bible et ai peint grâce à certains passages et à mon imagination le Royaume de la
Paix retrouvée .Je me plais à imaginer la Vie Eternelle ainsi :
Isaïe 11, 4 " Et du souffle de ses lèvres fera mourir le méchant. La justice sera la ceinture de ses reins, et
la fidélité la ceinture de ses hanches. Le loup habitera avec l’agneau. La panthère se couchera avec le
chevreau. Le veau, le lionceau et la bête grasse iront ensemble, conduits par un petit
garçon. La vache et l’ourse paîtront, ensemble se coucheront leurs petits. Le lion comme le bœuf
mangera de la paille. Le nourrisson jouera sur le repaire de l’aspic, sur le trou de la vipère le jeune
enfant mettra la main. "